Après des adieux touchants avec la famille de Cédric à Curitiba, nous partons vers Foz de Iguaçu, pour y découvrir les somptueuses chutes d’Iguazu, côté brésilien d’abord, puis côté argentin. Spoiler alert : c’était l’un des grands moments de notre voyage.
Les chutes d’Iguaçu, côté brésilien, à Foz de Iguaçu
A peine arrivés à Foz de Iguaçu, nous filons visiter la partie brésilienne des chutes. Nous grimpons dans le bus du parc, qui nous dépose directement au point de départ du sentier.
Un panorama global sur les chutes s’offre à nous. De loin, c’est déjà assez impressionnant. Emilie en tombe littéralement à la renverse, le cul par terre 😉 Il faut dire que le sol mouillé est plutôt glissant.
Nous empruntons le sentier pour nous rapprocher des chutes. Après quelques mètres, nous apercevons de drôles d’animaux : ce sont des coatis, de petits mammifères ultra mignons, mais féroces. Il y en a plein dans la région d’Iguaçu. Si vous passez par là, vous êtes quasiment sûr de les apercevoir ! De nombreuses pancartes vous avertiront qu’il ne faut pas les nourrir. Ceux-ci deviennent plutôt agressifs en présence de nourriture, nous en avons eu la preuve.
Nous arrivons devant la Garganta del Diablo : la plus grosse chute côté brésilien. Un petit chemin passant sur l’eau permet d’avancer au plus près de la cascade : arrosage garanti ! On peut ensuite monter grâce à un ascenseur jusqu’à un point de vue qui surplombe les chutes. C’est déjà la fin du sentier.
Visite-éclair du Paraguay
Après notre visite du côté brésilien des chutes, nous décidons de faire un tour à la Ciudad del Este, ville frontalière, au Paraguay. On nous a dit que c’est un super endroit pour y faire du shopping. Nous profitons donc de notre après-midi pour nous y rendre en bus urbain (5,20 reals / personne depuis le centre). Notre bus traverse la frontière sans s’arrêter. Nous commencer à paniquer : en tant qu’étrangers, nous devons faire tamponner nos passeports pour établir la sortie du pays et l’entrée au Paraguay. Un peu plus loin, nous forçons l’arrêt grâce à des locaux qui demandent directement au chauffeur. Nous arrivons à rebrousser chemin pour faire tamponner nos passeports à la douane, après s’être fait rappeler à l’ordre par un policier.
Ce stress administratif passé, nous découvrons la Ciudad del Este, et ce n’est vraiment pas un coup de cœur : pollution, bruit, stress, sentiment d’insécurité … Malheureusement, cette première impression ne passe pas et nous n’arrivons pas à profiter. Après avoir mangé rapidement, nous repassons la frontière (en passant la douane cette fois-ci).
Emilie fait des siennes
De retour à notre auberge, le Concept Design Hostel (ça fait classe, hein ?), nous partons manger à une place remplie de food trucks (le Falls Food Park). En rentrant dans notre dortoir : c’est le drame. Emilie s’explose le crâne sur une porte de casier (allez savoir, elle trouve toujours des endroits où se cogner la tête !). Ca saigne, elle est sonnée, la tête lui tourne et lui fait mal : nous craignons un petit traumatisme crânien. Nous décidons de ne pas nous inquiéter outre mesure et de surveiller la situation avant d’aller consulter si besoin le lendemain. Heureusement, le lendemain, les symptômes auront quasiment disparu.
Le parque das Aves (ou parc des Oiseaux)
Nous préférons vous prévenir tout de suite : nous ne recommandons pas cette visite. La raison ? Les oiseaux sont en cage. Nous nous attendions à un énorme parc à ciel ouvert, rempli d’oiseaux (comme il en existe à Wellington, en Nouvelle-Zélande), mais il n’en est rien.
A peine entrés dans le parc, nous voyons de petites cages et regrettons déjà notre visite. Nous avons tellement pris l’habitude de voir les animaux libres dans leur élément naturel, que cela nous fait mal au cœur de les voir enfermés.
On peut tout de même voir de magnifiques animaux : toucans, perroquets, flamants roses, casoars … Mais quelle tristesse de savoir qu’ils ne peuvent pas aller et venir à leur guise !
Le point positif de la visite : la serre aux papillons. Nous sommes restés de longues minutes à observer les magnifiques papillons et colibris. Ceux-ci sont particulièrement photogéniques.
Si vous voulez malgré tout vous y rendre : prenez à nouveau le bus 120 et sortez juste avant les chutes. L’entrée du parc est à 45 reals par personne.
Passage de frontière : direction l’Argentine !
Après avoir récupéré nos sacs à l’auberge, nous tentons de rejoindre la frontière argentine. Malheureusement pour nous, tous les bus qui passent sont bondés. Nous finissons par réussir à grimper dans un bus (en se faisant arnaquer au passage par le chauffeur). Nous arrivons à la frontière. Notre bus s’arrête, nous dépose, et repart aussi sec. Notre chauffeur nous a donné un bon nous permettant de remonter gratuitement dans le prochain bus. Nous partons faire tamponner nos passeports à la douane. Nous attendons loooongtemps le prochain bus … qui n’arrive pas.
Au bout d’une heure, après avoir demandé si le chemin était sûr, nous décidons de repartir à pied, le long d’une autoroute. Un mexicain (hello Abel :D) qui attendait avec nous à l’arrêt, nous accompagne. Des trous perforent le macadam à intervalle régulier, c’est un peu l’aventure !
Au bout de 3km environ, nous atteignons la frontière argentine. Tamponnage de passeport, vérification des sacs, puis nous reprenons notre marche jusqu’à Puerto Iguazu, en compagnie de notre nouvel ami mexicain.
Nous nous séparons en ville. Nous découvrons la joie des frais bancaires en Argentine en allant retirer de l’argent : pour tout retrait de 2000 pesos argentins maximum, des frais de retrait de 105 pesos sont facturés par le distributeur (sans parler de votre banque, si vous payez des frais à l’étranger). En un mois et demi en Argentine, on a dû débourser environ 75€ rien que pour retirer de l’argent !
Nous rejoignons notre hostel, Le 125 Hostel, puis partons manger dans un restaurant argentin / péruvien avant une bonne nuit de sommeil.
Les chutes d’Iguazu, côté argentin, à Puerto Iguazu
Après un petit-déjeuner gargantuesque, nous partons vers les chutes, côté argentin cette fois. C’est à bord d’un bus de la compagnie Rio Uruguay (plus d’infos à la fin de l’article) que nous nous rendons au parc des chutes d’Iguazu.
La partie argentine est bien plus étendue que le côté brésilien : il faut cette fois prévoir au moins une bonne demi-journée ; nous décidons même d’y consacrer une journée complète. Plusieurs sentiers sont proposés. Nous commençons par le sentier vert.
Ce petit sentier pédestre permet d’arriver à la station d’embarquement du « petit train » du parc. A peine au début du sentier, nous remarquons le soin pris pour l’élaboration des chemins, de façon harmonieuse avec la nature environnante.
Le train nous dépose à la station Garganta. Nous empruntons un superbe chemin (le « Paseo Garganta del Diablo »), de 1100 m de long, qui passe au-dessus de la rivière. Nous nous enchantons à la vue des nombreux papillons, poissons, tortues et oiseaux.
Arrivés à la gigantesque Garganta del Diablo, nous restons sans voix : le spectacle est tellement fabuleux qu’Emilie en a les larmes aux yeux. C’est la première fois de notre voyage qu’un paysage nous procure autant d’émotion.
La puissance des chutes se ressent totalement. La scène est magnifiée par le vol des nombreux oiseaux aux alentours de la cascade. Cerise sur le gâteau : quelques arcs en ciel ajoutent des touches de couleur au tableau.
Nous profitons de la magie de ce moment, qui restera gravé dans nos esprits.
Après avoir repris nos esprits, nous rebroussons chemin et reprenons le train jusqu’à la station Cataratas. De nombreux papillons volent à côté du train et se posent même sur nous. Le spectacle est enchanteur. A la station cataratas, il est l’heure pour nous de se restaurer. Au menu : quelques empanadas.
Une fois repus, direction le sentier supérieur. D’une distance de 1750 m, il permet d’observer les chutes depuis le dessus. Quelques singes se montrent le long du sentier. Le parcours permet d’observer les chutes Dos Hermanos, puis les chutes Chico, celles de Bossetti, celles d’Adam et Eve, celles de Bernabé Mendez, celles de Mbiguà, avant de finir par les chutes de San Martin. Le décor est impressionnant. Les rivières qui semblent calmes au premier abord se transforment quelques centaines de mètres plus loin en énormes chutes d’eau.
Nous restons une bonne heure sur le sentier, avant de revenir vers la station Cataratas, pour repartir sur le sentier inférieur.
Celui-ci est long de 1400 m et passe à proximité de la chute d’Alvar Nuñez. Arrivés à une bifurcation, nous descendons pour prendre un ferry (inclus dans le prix du billet) afin de rejoindre l’île de San Martin (distante de seulement quelques dizaines de mètres). Le gilet de sauvetage est de mise !
Le ferry passe en bas des chutes Bossetti, c’est impressionnant. Attention si vous souhaitez prendre le ferry, la dernière traversée est à 15h30 ! Une fois sur l’île, il est possible de grimper jusqu’à un point de vue sur les chutes de San Martin. On ressent là aussi toute la puissance des chutes.
En revenant sur nos pas, nous rencontrons d’énormes iguanes noirs et blancs. Nous traversons à nouveau pour terminer le sentier inférieur. Fatigués, nous décidons de ne pas nous aventurer sur le sentier Macuco (3,5 km aller), un autre sentier inclus dans le billet d’entrée, et qui permet d’accéder aux chutes Arrechea.
Sur le chemin vers la sortie du parc, nous passons à proximité d’un stand de nourriture. On y découvre de nombreux coatis, qui volent la nourriture des touristes, avant de se battre entre eux pour pouvoir la dévorer. Mignonnes mais féroces ces petites bêtes !
De retour à notre hostel, un orage éclate. L’électricité se coupe peu après : un arbre est tombé et a coupé l’électricité de toute la région. Nous arrivons à manger au restaurant de l’auberge, alimenté par un générateur.
La coupure d’éléctricité durera 3 jours et paralysera toute la région, les seuls commerces pouvant ouvrir étant ceux qui disposent d’un générateur électrique. Le lendemain, nous rencontrons Kenan, un voyageur bas-rhinois super sympa avec qui nous sortons manger une pizza, LE plat typique argentin (ça vous étonne, hein ?).
C’est la fin de notre passage à Iguazu, une étape qui restera, pour sûr, gravée dans nos mémoires. Nous vous conseillons de vous y rendre au moins une fois dans votre vie, c’est vraiment un spectacle de toute beauté ! Prochaine étape : Buenos Aires, capitale de l’Argentine !
Infos pratiques pour la visite des chutes
Côté brésilien
Pour vous rendre aux chutes en transports en commun, prenez le bus 120 (3,45 reals le trajet) en direction de « aeropuerto / cataratas » et sortez au terminus.
Il est possible d’acheter ses billets en ligne pour éviter de faire la queue sur place. Ceux-ci sont au tarif de 83 reals pour les étrangers, mais il existe des tarifs spéciaux pour les brésiliens ou les habitants du Mercosur.
Deux heures suffisent amplement pour faire tout le chemin à un rythme tranquille, en prenant photos et vidéos.
Côté argentin
Rendez-vous au terminal de bus de Puerto Iguazu et grimpez dans un bus de la compagnie Rio Uruguay (départs fréquents). Le billet aller-retour coûte 150 pesos. Le trajet jusqu’à l’entrée du parc dure une demi-heure.
Le billet d’entrée du parc coûte 600 A$ pour les étrangers hors zone Mercosur, et on ne peut payer qu’en cash. Il faut présenter une pièce d’identité sur place. Veillez à emporter de l’eau avec vous car les boissons sont vendues à prix d’or sur place (45 A$ à notre passage).
Où dormir ?
A Foz de Iguaçu
Le Concept Design Hostel
Une auberge d’un bon rapport qualité-prix pour visiter les chutes d’Iguaçu, côté brésilien. L’établissement dispose d’une piscine et d’un bar. La literie est confortable. L’auberge est située non loin d’un arrêt de bus : pratique pour la visite des chutes ! Compter 80 reals les deux lits en dortoir.
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Booking.comA Puerto Iguazu
Le 125 Hostel
Cette auberge a déjà la qualité de faire aussi restaurant (voir plus loin), et on y mange bien ! Les petits déjeuners sont hyper bons et très complets. C’est la bonne adresse pour les gourmets ! Côté chambres : les dortoirs sont ultra cosy. Chaque lit est entouré d’un rideau, on se sent comme dans une capsule. Cédric a même eu droit à une petite télé dans son lit ! Le dortoir donne sur une terrasse avec piscine. Compter 1260 pesos les 3 nuits en dortoir « capsule ».
Mise à jour 2023 : Malheureusement, il semblerait que cette auberge de jeunesse n’existe plus.
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Où manger ?
A Foz de Iguaçu
Le Falls Food Park
Il s’agit d’une place remplie de food trucks, non loin du Concept Design Hostel. On y trouve un peu de tout, comme des burgers, des fallafels, du tapioca … Un bon endroit pour les petits budgets (compter 25 reals par personne le plat).
Comment se rendre à Foz de Iguaçu depuis Curitiba ?
Il existe des bus de nuit directs, depuis le terminal de bus de Curitiba jusqu’à celui de Foz do Iguaçu. En sièges inclinables (leito), le trajet revient à 250 reals par personne. Le bus part à 22h15 et arrive à Foz de Iguaçu vers 8h30.
Partir l’esprit tranquille en voyage à Foz de Iguaçu
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