Nous quittons Taupo pour rejoindre le Tongariro National Park. Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1993, le parc dispose de 3 sommets : le mont Tongariro, le mont Ngauruhoe et le mont Ruapehu. Si nous nous rendons ici, c’est pour faire une randonnée sur la Tongariro Alpine Crossing, un trek réputé pour être l’un des plus beaux du monde ! Environ 130 000 personnes le parcourent chaque année (chiffres de l’année 2018).
Arrivée pluvieuse au Tongariro National Park
C’est sous une pluie battante que nous entrons dans le parc national de Tongariro. Avec ce temps, il sera sans doute impossible de randonner le lendemain ! Nous nous arrêtons tout de même au Discovery Lodge, un camping situé non loin du point de départ du trek et qui possède son propre service de navette pour la Tongariro Alpine Crossing. Hors de question pour nous de dormir en tente sous des torrents d’eau, nous nous offrons le luxe de réserver une hutte de camping, avec de vrais lits !
La randonnée sur la Tongariro Alpine Crossing sera-t-elle possible avec cette météo ?
Le personnel du camping nous informe que les prévisions météo pour le lendemain ne sont pas bonnes, mais que cela peut encore changer. Nous réservons tout de même nos places dans la navette. Il sera toujours possible de se rétracter le lendemain. A la réservation, une dame nous demande si nous disposons de bonnes chaussures de randonnée et d’un bon imperméable. Nous acquiesçons. Plus tard, alors que nous rejoignons la cuisine commune, la même dame nous aperçoit dans nos k-ways. Elle demande à les voir de plus près. Ça ne va pas du tout, ils ne sont pas assez costauds pour résister à 3 heures sous la pluie ! Le conducteur de la navette confirme : il ne nous autorisera pas à embarquer le demain avec ces imperméables. La dame propose de nous prêter gracieusement deux imperméables de qualité suffisante. Nous sautons sur l’occasion : on a eu chaud !
Au dîner, nous rencontrons un couple de français. Ils ont fait le trek le matin même et ont eu du beau temps jusqu’à midi, puis il a commencé à pleuvoir une fois qu’ils avaient fini. Apparemment, la météo a été ainsi pendant toute la semaine.
Nous partons nous coucher tôt en espérant pouvoir randonner le lendemain.
Départ confirmé pour la Tongariro Alpine Crossing !
Réveillés à 4h, nous nous préparons et avalons un rapide petit-déjeuner pour être en forme pour la randonnée qui nous attend. La pluie a cessé ce matin : la navette partira bien à 5h10 ! Deux allemandes se font refouler, faute d’avoir un imperméable. Nous aurions pu nous retrouver dans la même situation …
A 5h30, nous voilà arrivés au parking de Mangatepopo, point de départ de la Tongariro Alpine Crossing. 19,4 kilomètres de marche nous attendent avec un dénivelé positif de 765 mètres et un dénivelé négatif de 1126 mètres. C’est parti ! Le ciel est dégagé, personne à l’horizon, cela promet une belle randonnée !

De Mangatepopo jusqu’aux Soda Springs (durée : 1h – 1h30)
Les 4 premiers kilomètres du sentier sont relativement faciles. Le parcours monte en faux-plat à côté d’une rivière. Notre navette étant la première à arriver sur les lieux, nous sommes pour l’instant le seul groupe à randonner sur le chemin. Alors que ce trek est plutôt fréquenté habituellement, c’est vraiment grisant de parcourir les premiers kilomètres quasiment seuls.
Les paysages sont désertiques et nous rappellent le Mordor du Seigneur des Anneaux. Sur notre droite, nous reconnaissons la « montagne du destin », de son vrai nom « Mont Ngauruhoe ». Encore une fois, nous passons dans les décors choisis par Peter Jackson pour sa célèbre trilogie !


Des Soda Springs au cratère sud (durée : 0h40 – 1h)
Arrivés aux Soda Springs, ça commence à monter dur ! Les marches du diable (Devil’s Staircase) nous feront grimper 200 mètres plus haut. Nous arrivons bientôt au cratère sud.


Du cratère sud au cratère rouge (durée : 1h)
La prochaine étape est le cratère rouge. Il est impressionnant, et fendu. De la fumée s’en échappe. Il s’agit d’un volcan encore en activité, dont la dernière éruption remonte à 1975.

Nous sommes maintenant au point culminant du trek (1886 m). Nous apercevons plus loin les magnifiques lacs d’émeraude. Des fumerolles à l’odeur de soufre caractéristique s’en élèvent. Nous entendons même le bruit de la fumée qui sort des lacs !



Du cratère rouge au lac bleu (durée : 0h30)
Nous entamons le moment « casse-gueule » du trek. Une descente pentue sur de la roche volcanique effritée nous attend. Le sol glisse sous nos pieds et il n’est pas facile de garder son équilibre sans bâton de randonnée. Et puis, il vaut mieux ne pas tomber dans le cratère du volcan, même s’il n’est pas en éruption !

Enfin, on atteint le lac bleu, de son vrai nom « Te Wai-whakaata-o-te-Rangihiroa » (oui, « lac bleu », c’est quand même plus facile à prononcer !). C’est un lac sacré pour les maoris et il est donc interdit de boire ou de manger à proximité. C’est le dernier point d’intérêt de cette zone volcanique.

Du lac bleu au refuge Ketetahi (durée : 1 heure)
Il nous reste maintenant un peu plus de 10 kilomètres de descente plutôt monotone.
Alors que nous commençons tout juste la descente, nous nous retrouvons dans les nuages. Le brouillard nous bouche la vue. Une fois passés sous les nuages, quelques gouttes de pluie se mettent à tomber.

Du refuge au parking Ketetahi (durée : 2 heures)
Arrivés au refuge Ketetahi, nous apercevons enfin les lacs Taupo et Rotoaira au loin. Ce sera la même vue tout au long de la descente, jusqu’à entrer dans la forêt, où nous parcourons les derniers mètres de la randonnée.

Il est tout pile midi lorsque nous arrivons au parking Ketetahi. Nous sommes plutôt fiers d’avoir réussi ce trek en 6h30 tout en prenant pas mal de clichés.
Malgré les mauvaises prévisions météo, nous avons eu la chance de randonner sur la majorité du sentier sous un ciel dégagé et en compagnie d’un nombre limité de marcheurs. La mauvaise météo de ces derniers jours a sûrement joué en notre faveur sur ce dernier point !
Nous prenons la navette de 12h30 pour rentrer au camping. Fatigués, nous passerons le reste de la journée à nous reposer et à organiser la suite du voyage.
Le lendemain, nous faisons un petit détour pour aller observer le château Tongariro, un hôtel mythique de la région.

Nous quittons le Tongariro National Park ravis d’avoir pu fouler le sentier d’un des plus beaux treks de la planète ! La Tongariro Alpine Crossing n’a pas usurpé son titre, nous en avons pris plein les yeux avec ces paysages hors du commun. Quelle excitation de parcourir le Mordor comme dans « le Seigneur des Anneaux » et le tout pratiquement seuls ! Ce n’était pourtant pas gagné d’avance au vu des mauvaises prévisions météo. Nous rejoignons maintenant la capitale du pays : Wellington.
Comment organiser sa randonnée au Tongariro National Park ?
Quand faire la Tongariro Alpine Crossing ?
La meilleure période pour effectuer cette randonnée est de novembre à avril. De mai à octobre, on est en hiver en Nouvelle-Zélande. Le trek demande alors des compétences alpines spécifiques (ou bien de partir avec un guide) car il y a des risques de neige, de gel, d’avalanche et le mercure peut passer en-dessous de zéro.
Réserver une navette pour la Tongariro Alpine Crossing
Il vous faudra réserver une navette pour vous amener et vous chercher à la fin du trek. Impossible de vous arranger avec d’autres voyageurs pour déposer une voiture au départ, et une autre à l’arrivée, tout simplement car il est maintenant interdit de garer son véhicule plus de 4 heures aux deux extrémités du sentier (restrictions valables d’octobre à mai). En 4 heures, il est quasiment impossible de faire tout le parcours et de venir récupérer le véhicule. En effet, il faut généralement compter autour de 7 heures pour effectuer cette randonnée.
Avoir une condition physique satisfaisante
La randonnée du Tongariro est de difficulté moyenne à difficile. Une bonne condition physique est requise pour effectuer ce trek sans difficulté.
Le dénivelé du trek dans le sens Mangatepopo – Ketetahi est de 765 mètres en positif et 1126 mètres en négatif. La distance totale à parcourir est de 19,4 kilomètres.
Vérifier la météo et les risques volcaniques
Avant d’entamer votre randonnée, vérifiez les dernières prévisions météo. Il est déconseillé de partir sous la pluie ou si des orages ont été prévus dans la journée. Un temps dégagé et ensoleillé est idéal, surtout pour profiter de la beauté des paysages ! De toute façon, il y a de fortes chances que votre navette ne parte pas si les conditions ne sont pas assez bonnes.
Enfin, vous pouvez vérifier l’activité volcanique sur ce site, mais de toute manière le sentier sera fermé s’il y a des risques d’éruption.
Partir bien équipé
La météo est plutôt imprévisible dans le parc national de Tongariro. Il faut être paré pour faire face à un orage de montagne.
Vous aurez besoin :
- D’un bon imperméable (de quoi tenir 3 heures sous la pluie),
- De bonnes chaussures de randonnée,
- Eventuellement de vêtements thermiques (optez pour la méthode des 3 couches !),
- Selon la saison : un bonnet et des gants, ou bien un chapeau et de la crème solaire,
- Un kit de premiers secours,
- Une carte du parcours,
- Un téléphone pour appeler les secours en cas de besoin (bien qu’il n’y ait pas toujours de réseau),
- Une quantité suffisante d’eau (compter 2 litres d’eau par personne) et un peu de nourriture, comme des barres de céréales ou des fruits secs.
Attention : les néo-zélandais ne rigolent pas sur la sécurité et la navette ne partira pas si les conditions météorologiques sont mauvaises (forte pluie, brouillard ou orage par exemple). Par ailleurs, pour embarquer dans la navette, il faudra prouver que vous disposez d’un matériel d’assez bonne qualité pour marcher sous un orage en montagne. On entend par là un imperméable de bonne qualité et de bonnes chaussures de randonnée. N’essayez même pas de tricher : deux allemandes qui voulaient utiliser un sac poubelle en guise d’imperméable se sont vues refuser leur place dans notre navette.
Télécharger la fiche de la randonnée
Consultez la fiche du DOC sur la Tongariro Alpine Crossing
Où dormir autour du Tongariro National Park ?
Discovery Lodge
Situé à 20 minutes de Mangatepopo (le point de départ du trek), ce camping est bien équipé et a son propre service de navette. Arrivés sous la pluie battante, nous avons renoncé à installer notre tente et avons opté pour une hutte de camping ! Compter 30$ par personne. Les espaces communs (sanitaires, cuisine) sont propres et vous pourrez prendre une douche bien chaude sans supplément.
Le camping propose un service de navette aller-retour pour effectuer la Tongariro Alpine Crossing (compter 35$ par personne). Le départ du camping se fait à 5h10, arrivée à 5h30 au départ de la randonnée, à Mangatepopo. Pour le retour, une navette part toutes les demi-heures depuis le parking de Ketetahi, à partir de 12h30 jusqu’à 16h30.
Le plus de cette navette : elle arrive bien avant les autres au point de départ, ce qui vous permettra de commencer la randonnée presque tout seuls !
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